Eric Astoul, potier et artiste

Eric Astoul dans son atelier

Depuis son enfance, Eric Astoul rêve d’être potier… Ses parents l’encouragent à s’exprimer dans la terre et avec ses mains, son élocution est difficile. Il suit une formation de tourneur à Castelnaudary, où avait été formé un autre céramiste, Pierre Bayle quelques années plus tôt. A la suite, il engage un tour de France de cinq ans qui lui fera découvrir la Puisaye et La Borne. Eric Astoul regarde beaucoup du côté de Jouve, de Deblander, de Lerat, de Picasso – il sera même embauché chez Madoura pour travailler à l’édition des céramiques de l’artiste.

Après son compagnonnage, il s’installe à La Borne et fabrique son propre four avec Laurent Terreyre Saint-Cast, avant que ce dernier ne découvre le travail du bronze. Il s’agit d’un four couché de 7 mètres cube à flamme directe, dit anagama. Ce genre de four, d’origine asiatique, existe à La Borne depuis le XVIème siècle. Les cuissons durent jusqu’à 6 jours. A l’intérieur de la chambre, les braises sont en contact direct avec les céramiques et c’est ce qui leur donne ces couleurs aléatoires du rouge au noir… Le potier recherche avec cette technique un aspect minéral, comme celui des épaisses couvertes au fer du céramiste japonais Osamu Suzuki.

Détail d’une céramique

Eric Astoul - Pot, signé et daté

Pot, signé et daté

Eric Astoul - Sculpture en terre cuite

Sculpture en terre cuite

 

 

 

 

 

Ces dernières années, son travail de potier a évolué, et il a même fini par délaisser le tour pour composer des formes différentes. Cet homme qui a choisi de faire parler la terre, se met à emboiter des éléments séparés pour qu’ils ne forment plus qu’une pièce. La fonction utilitaire de la céramique est transcendée et devient sculpture, expression, émotion … art !

Eric Astoul, est toujours installé à La Borne. Ses œuvres sont régulièrement exposées dans toute la France.